// de Bárbara Vidal Munera // Yo Galgo Productions
Le lévrier serait l’un des premiers chiens domestiqués. Cette race élégante et mystérieuse a très peu changé, d’après ce que l’on en a vu sur les murs des temples et tombes de certains pharaons égyptiens. D’ailleurs, Anubis le dieu de la mort, est représenté sous une forme similaire au lévrier.
Les lévriers en Égypte étaient les chiens des rois et pharaons. Antefaa II, Thutmose III et même Tutankhamun furent inhumés avec leurs chiens. Beaucoup de sarcophages, jarres et autres vieux objets découverts, dépeignent des scènes de pharaons, leurs familles et leurs chiens, ensemble. Seules ces personnes -de confiance- pouvaient approcher ces chiens. Il était octroyé à leurs soigneurs une vie plus confortable et beaucoup d’avantages spéciaux. Ils jouissaient d’une position privilégiée dans la société. Les lévriers, de par leur apparence et leur présence, illuminaient la royauté d’une aura de noblesse.
Les lévriers furent considérés de la même façon dans la haute société d’Angleterre où ils devinrent symbole de statut social.
L’histoire des lévriers espagnols débute avec les Gaulois; d’après le dictionnaire national, le nom « Galgo » provient de « Gallicus Canis »= le chien gaulois. Ils sont également mentionnés dans des écrits romains datant du premier siècle après J -C mais c’est au cours du Moyen-Age que le lévrier se couvrit lui – même de gloire et commença à apparaître dans les palais, les toiles de maîtres et les vers des poètes.
La chasse traditionnelle au galgo est très ancienne en Espagne. Elle remonte à l’époque où la noblesse recherchait la compagnie de ces chiens car cela était une forme de distinction. Le galgo était tellement respecté que dans certaines parties de l’Espagne, sa possession fut interdite aux classes non aristocratiques (ceci eu également lieu en Angleterre et en d’autres endroits). En effet le lévrier italien fut créé pour le « commun du peuple » afin qu’il puisse posséder aussi des lévriers. Ce veto fut perpétué par les Borbones, Carlos III fit interdire leur reproduction partout dans le pays, excepté Toledo, Segovia et Madrid, berceaux de la noblesse. Les galgos étaient si précieux que le châtiment pour avoir tué l’un d’entre eux était le même que pour le crime d’un être humain.
Ce que nous ne savions pas jusqu’à présent, dit Gary Tinterow, conservateur de l’art moderne au Métropolitan Museum of Art, à New York (et père adoptif de plusieurs lévriers), est que le lévrier est la seule race de chien qui apparaît invariablement dans l’histoire de l’art depuis les 5000 dernières années… mais ceci est une autre histoire. //